Luigia InCorporeo -

Si l’on fait abstraction des techniques modernes d’endoscopie il ne nous est jamais possible de voir l’intérieur de notre propre corps. Rares sont ceux, ayant eu ce privilège, à avoir survécus... Nos entrailles demeurent comme le visage de la Gorgone, un seul regard suffit à nous pétrifier. Seul le rêve nous permet de visiter « l’hortus clausus », ce jardin secret, théâtre d’étranges beautés que constituent nos viscères. Cette impossibilité de matérialiser l’intérieur de son corps nourrit toutes sortes de fantasmes. C’est tout le paradoxe entre la familiarité de chacun avec sa propre expérience du corps et l’impossibilité dans laquelle il se trouve d’en visualiser le fonctionnement. In corpore: « dans le corps », mais aussi « incorporeo » « immatériel » ou littéralement « sans corps » donne son titre à cette performance conçue à 4 mains.
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