Tindalos #63 - Lovecraft : Dans l’abîme du temps (1935). Livre audio

Traduction : David Camus © Éditions Mnémos, 2013 À bien des égards, Dans l’Abîme du Temps (The Shadow out of Time) se dresse comme une sœur des Montagnes de la Folie (At the Moutains of Madness, cf. #57, ) : découverte d’une cité en ruine, d’une civilisation extra-terrestre passée avec description des mœurs et mentalités, voire du système politique et sociétal. Là encore, l’apparition de l’homme sur cette planète n’est qu’un accident, et son règne une anecdote – comme, finalement, les créatures découvertes certes plus évoluées mais tout aussi passagères. Tout est partout semblable, au degré de grandeur près… Mais nous retrouvons également des thèmes chers à Lovecraft : confusion entre le monde du rêve et celui de la réalité, transfert d’esprit (on pense à #5, Par-delà le mur du Sommeil – , mais aussi plus récemment #62, Le Monstre sur le Seuil – ), comme si la peur de ne plus être soi-même se doublait de la peur d’appartenir à l’esprit de quelqu’un d’autre. Comme à son habitude, Lovecraft tisse un impressionnant réseau de références, faisant des clins d’œil à ses amis (August Derleth à travers le Culte des Goules du « comte d’Erlette », Clark Ashton Smith grâce au Livre d’Eibon, Robert Howard à travers L’Unaussprechlichen Kulten, ou Robert Bloch avec le De Vermis Myteriis), mais ne se refusant aucune auto-citation : sans surprise, nous croisons le grand Cthulhu, le professeur Dyer de l’expédition en Antarctique ainsi que la « race à la tête étoilée », et l’incontournable Necronomicon d’Abdul Alhazred. Une fois encore (nous en avions déjà eu un aperçu dans À travers les portes de la clé d’Argent, #60 – ), le narrateur croise un grand nombre de personnalités passées ou futures. Car la grande thématique de cette histoire, au-delà des transferts d’esprit ou de la frontière (illusoire) entre le rêve et la réalité, c’est le Temps vécu comme une dimension physique : extensible, renversable, sécable, malléable, potentiellement soumise aux orientations de la volonté. Ici, l’entrée nous est fournie : Albert Einstein, dont les travaux portent « à réduire le temps à une simple dimension. » Curieux texte, parfois dense et complexe, déroutant, au détour duquel on croit percevoir quelques influences littéraires, comme « 20 000 lieues sous les mers » de Jules Verne, ou « Le Monde Perdu » de Sir Arthur Conan Doyle. Le point commun avec ces deux grands texte de l’imaginaire tient justement dans l’enracinement du fictif dans le réel : ce que nous pourrions prendre pour une absurde fantaisie n’est que le fruit d’observations concrètes, le probable appendice d’une réalité palpable et avérée. 0:00:38 chapitre 1 0:25:34 chapitre 2 0:48:25 chapitre 3 1:14:26 chapitre 4 1:53:26 chapitre 5 2:16:46 chapitre 6 2:47:35 chapitre 7 3:08:10 chapitre 8 ------- Lecture, Illustrations et Musique de Tindalos ------- Prochaine vidéo : Celui qui hante la nuit ------- Pour retrouver les illustrations, les musiques, et tout l’univers de Tindalos Pour retrouver les récits en mp3 Pour suivre Tindalos sur Facebook Pour suivre et soutenir Tindalos sur Patreon, avec plein de contreparties Pour un petit coup de pouce sympathique en soutenant Tindalos sur Tipeee Envie de vous offrir une illustration de Tindalos ? #Lovecraft #Livre #1935 #Abîme #Temps
Back to Top