Orgueil et Passion 1957 CO VF

Stanley Kramer, producteur et réalisateur est entièrement responsable de cette œuvre assez terne au titre ronflant de “Orgueil et passion“ (en anglais “The pride and the passion“). Certes l’ambition est là : des figurants à la pelle, un tournage en extérieur, une envie de grandiose. Mais au final, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent . On est passé d’une histoire qui aurait pu être épique à un simple film d’aventure avec une petite histoire d’amour. Car ce film ne sait pas choisir son camp : il donne parfois dans le drame historique, parfois dans le film d’aventure , bifurque dans une comédie dotée dotée d’un humour maladroit (scène de l’âne portant la bicorne). Le triangle amoureux censé représenter la passion (du titre) est aussi exaltant qu’un épisode des “Feux de l’amour“ sous prozac. Le casting n’est pas des plus malins : Cary Grant n’est pas à l’aise dans son costume anglais ; Frank Sinatra, avec une coiffure improbable et un accent Espagnol ridicule, est aussi crédible en guérillero espagnol que Rocco Siffredi dans le rôle-titre de “Je suis puceau“ ; quant à Sophia Loren, elle a plus l’air de poser pour un magazine de mode que de jouer. Stanley Kramer en bon réalisateur fait le nécessaire pour éviter l’ennui et tenter de rendre l’aventure plaisante.. Mais dans le genre , il y a eu à l’époque des réussites plus remarquables. Le film reste à voir pour la scène ultime ou le canon arrive enfin sous les remparts d’Avila (on est bien content pour lui). Quand Cary Grant disait que c’était un des plus mauvais films de sa carrière, il est difficile de lui apporter la contradictin.
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