La lutte pour le pouvoir de quatre hommes aux profils différents mais aux vices identiques. Sans foi ni loi, le troisième film de Jean-Pierre Mocky affirme sa voix contestataire, écœurée des élites, et dépeint la société française dans toutes ses aspérités.
Lorsque le directeur général de la Compagnie laitière des fermiers réunis meurt noyé dans une cuve de lait s’engage aussitôt pour les quatre sous-directeurs une course folle pour briguer son poste. L’enjeu pour ces hommes à la personnalité contrastée consiste à obtenir de l’économe général, Morloch, le contrat laitier des établissements scolaires de la région. Chacun y va de sa technique éminemment personnelle, qu’il s’agisse de convoquer des relations farfelues, de faire tomber Morloch, de prier le bon Dieu ou d’attiser chez ses adversaires les pires comportements.
Cinéma nerveux et déno